La course à pied, une activité contenant un puits de données et de "metrics"
Aujourd’hui on va sortir du monde des outils de Business Intelligence, abordé au travers de la musique, de la création de CV ou de la comparaison entre acteurs et de leurs actualités (ici et ici), en abordant le monde du sport, et plus particulièrement de la course à pied 🏃♀️ 🏃♂️.
La course à pied est avant tout et simplement une activité physique, avec de nombreux bienfaits pour la santé. Suivre sa progression est un élément qui pour beaucoup est aussi un plaisir, que ça soit lors des premiers mois de pratique, ou après quelques années.
Avec les avancées technologiques de ces dernières années, les pratiquants ont désormais accès à une multitude de données grâce aux montres connectées et aux applications de running. Il est loin le temps où simplement disposer d’un moniteur de fréquence cardiaque était avant-gardiste !
L'intérêt de monitorer pour progresser : les supports pour l'analyse
De nombreux critères sont désormais facilement accessibles avec peu d’équipements. Les critères que l’auteur de ces lignes suit selon les supports sont principalement :
- Sur une montre connectée :
- Nombre de kilomètres mensuels et annuels
- Dénivelé
- Allure moyenne
- Fréquence cardiaque moyenne
- Cadence de pas moyenne par minute
- Longueur moyenne des foulées
Ces éléments sont facilement disponibles et se présentent généralement comme le tableau ci-dessous. Néanmoins il n’est pas très utile de les suivre sur une échelle de temps courte (d’une activité à un mois), mais plutôt sur de longues périodes (plus d’un mois à plusieurs années). Cela permet de constater les conséquences des changements dans sa pratique.
Sur une application de running (pour ne pas la citer 🙂) de nombreuses données complémentaires sont disponibles :
- Nombre de kilomètres hebdomadaires et mensuels au travers du journal d’entraînement
- Analyses des sorties individuelles : allure, fréquence cardiaque, cadence de pas…
- Création d’itinéraires (module premium) pour visiter les alentours lors de visites de lieux/de villes
- Fitness & Freshness (module premium) : mesure le niveau de fatigue et de fraîcheur selon l’intensité des entraînements au travers du temps (exemple un peu plus loin dans l’article)
Sur un module complémentaire appelé “Elevate”. Il est également possible de suivre l’évolution sur le long terme avec des comparaisons année après année.
Les différentes metrics qui peuvent être mobilisés pour le suivi : le triptyque fréquence cardiaque/allures/ressentis
1/ La fréquence cardiaque : c’est un indicateur qui peut être précieux de mesure de sa condition physique pendant la course, et également après un effort intense. La fréquence cardiaque maximale, fréquence cardiaque moyenne et fréquence cardiaque au repos sont intéressantes à connaître pour adapter son entraînement, notamment lorsque l’on ne se connaît pas ou très peu. L’auteur de ces lignes a ainsi passé une bonne partie de l’année 2019 à mesurer ces éléments, pour mieux comprendre la réaction du corps à l’entraînement.
2/ L’allure : pour des exercices de types “fractionnés”, la gestion des allures est un élément clé. Il n’est pas nécessaire de « forcer » les allures, l’objectif étant plutôt d’adapter son corps à l’effort donné et visé (par exemple une allure spécifique d’un 5 kilomètres, d’un 10 kilomètres, d’un semi marathon, d’un marathon pour des séances sur terrains plats…). On a tendance souvent ici à trop en faire !
Il y a donc un vrai intérêt à combiner ces 2 premiers facteurs : fréquence cardiaque et d’allure. Mais cela reste complexe à suivre en raison d’autres facteurs qui influent sur l’entraînement, et qui peuvent être pris en compte dans le 3ème facteur suivant…
3/ Le ressenti et les sensations : l’importance des données subjectives
Il est important d’écouter son corps et surveillez son niveau de fatigue pendant (respiration, douleurs musculaires éventuelles et niveau d’énergie) et après une sortie. Cela permet de distinguer une fatigue normale liée à l’effort d’une fatigue excessive qui pourrait indiquer un surentraînement, ou la présence d’autres éléments perturbateurs (stress, maladie…).
Une astuce ou un complément qui peut s’avérer très utile est de s’attribuer des “côtes de ressenti d’effort” (de 1 à 10 par exemple, 1 étant de rester simplement dans son canapé, 5 une sortie très tranquille et 10 une séance très/trop difficile à éviter généralement !).
Une même séance, par exemple 6 répétitions de 1 000 mètres peut ainsi avoir des côtes d’effort très différentes selon si celle-ci est réalisée à des allures équivalentes à une course sur 5 kilomètres – dans ce cas cela sera très très dur – 10 kilomètres, 21 kilomètres ou marathon. Cette méthodologie a également l’avantage de prendre en compte tous les facteurs externes : vent, chaleur, stress et fatigue externe du moment.
Une précision importante également. En sus de ces trois facteurs qui peuvent être plus ou moins quantifiés, d’autres éléments “qualitatifs” jouent un rôle fondamental dans l’entraînement et la progression, tels que l’économie de course (souvent sous-estimée !), la posture ou encore la respiration…
Autres informations mobilisables en combinaison ou en complément de ces trois facteurs
Le « freshness and fitness » ou équivalent : pour suivre l’impact des entraînements sur la forme et le niveau de fatigue. Cela peut être utile notamment lors des grosses périodes d’entraînement, liées à la préparation d’une course :
Il pourrait être également évoqué ici les données physiologiques bien plus précises mais pas forcément nécessaire pour des coureurs loisirs. Citons par exemple les metrics sur la capacité aérobique, sur l’utilisation de l’oxygène, sur la variabilité de la fréquence cardiaque, sur les outils de puissance ou sur le potentiel de vitesse, avec la VO2 max et la VMA, mais l’objectif ici n’est pas d’entrer dans un article de blog scientifique 🙂 Sur ces sujets et pour aller plus loin voir les excellentes vidéos de Rémi Rivet comme par exemple sur la physiologie.
Pour conclure sur ce volet “metrics”
Le tryptique cardio, ressenti de l’effort et vitesse (allure) sont des points bien suffisants pour suivre son entraînement. Selon les terrains, le climat, le niveau de fatigue, de récupération, ou la situation de son entraînement (au début, au milieu ou à la fin d’un plan d’entraînement le niveau de forme peut être très différent), il peut être intéressant de prioriser l’un ou l’autre de ces 3 piliers.
Une chose toutefois indispensable à préciser – et en “petit disclaimer” – dans une ère du tout digital et qui a tendance à parfois trop valoriser la performance, il ne faut pas oublier que l’on court avant tout pour soi, sa santé, son bien-être, et non pour les autres !
Autres ressources concernant l’entrainement
On reste sur le blog du site de Visionary, et donc n’y coupons pas : parlons également de l’analyse et la visualisation de données 🙂 Vous préparez une course ou souhaitez avoir plus d’information sur une distance ou un événement running en particulier ? Sur les ressources ci-dessous vous trouverez quelques visualisations originales :
1/ Pour la visualisation de plans d’entraînement (classique ou scrapbook, liens complets ici et ici) :
2/ Sur les résultats d’une course (marathon de Boston 2023) : (lien complet ici) :
2/ Sur l’histoire du marathon : (lien complet ici) :
Des inspirations suite à la lecture de cet article ? Ou envie de découvrir d’autres sujets en lien avec la visualisation de données ?
Alors n’hésitez pas à explorer nos différents articles de blogs, à laisser un commentaire ou à partager !