La qualité de l'air : un enjeu majeur pour la santé et l'environnement
La qualité de l’air est un sujet crucial, impactant directement notre santé et notre environnement. Les polluants atmosphériques, invisibles mais omniprésents, affectent notre organisme et contribuent au changement climatique. Parmi ces polluants, les particules fines, et notamment les PM2,5, sont particulièrement préoccupantes en raison de leur dangerosité et de leur impact sur la santé humaine.
Les particules fines PM2,5 : un danger silencieux
Les particules fines, dont les PM2,5 (particules inférieures à 2,5 micromètres de diamètre), sont des polluants atmosphériques solides ou liquides en suspension dans l’air. Leur petite taille leur permet de pénétrer profondément dans les poumons et d’atteindre même le système circulatoire. Les impacts potentiels sur la santé sont très nombreux (maladies respiratoires, cardiovasculaires, cancers, effets sur le développement, irritations des yeux, du nez et de la gorge…).
Parmi les sources principales de ces particules on retrouve l‘industrie qui émet des particules fines dans l’atmosphère lors de leurs procédés de production, l’agriculture avec les activités agricoles, comme l’utilisation d’engrais et de pesticides, peuvent libérer des particules dans l’air et enfin le chauffage au bois avec la combustion du bois, surtout dans des appareils anciens et peu performants.
Le chauffage au bois : un paradoxe environnemental
Le chauffage au bois est souvent considéré comme une énergie renouvelable et écologique. Cependant, l’utilisation d’appareils de chauffage au bois non performants, comme les foyers ouverts, les inserts et les poêles anciens, libère une quantité importante de PM2,5 dans l’atmosphère. En effet ceux-ci ont tendance à manquer de performance. Ces appareils anciens ont un rendement faible, ce qui signifie qu’ils brûlent plus de bois pour produire la même quantité de chaleur. Ils ont également une mauvaise combustion : la combustion incomplète du bois libère des particules fines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et du monoxyde de carbone (CO) toxiques. Enfin et comme abordé précédemment l’impact sur la qualité de l’air est avéré ; les émissions de PM2,5 issues des appareils de chauffage au bois non performants représentent une part importante de la pollution atmosphérique dans de nombreux territoires.
Néanmoins plusieurs leviers sont actionnables pour pallier à ces problèmes avec plus particulièrement :
- Le renouvellement du parc : encourager le remplacement des appareils de chauffage au bois anciens et non performants par des appareils modernes et labellisés Flamme Verte.
- L’utilisation de bois sec et de qualité : le bois doit idéalement être sec (humidité inférieure à 20%) et provenant de sources durables.
- De bonnes pratiques d’utilisation : respecter les bonnes pratiques d’utilisation du bois, comme un allumage correct et une régulation optimale de la combustion.
Les Fonds Air Bois : une solution pour améliorer la qualité de l'air
Avec la loi Climat & Résilience promulguée en août 2021, l’objectif de réduire de 50% les émissions de particules fines PM2,5 issues du chauffage domestique au bois d’ici 2030 a été fixé. Pour répondre à cet enjeu, de nombreuses collectivités locales ont ainsi déjà mis en place des Fonds Air Bois, en tant qu’axe de leur Plan de Protection de l’Atmosphère. Ces dispositifs visent à inciter les particuliers à remplacer leurs appareils de chauffage au bois anciens et non performants par des appareils plus écologiques et plus performants. Ces Fonds sont financés par les collectivités locales directement et avec un cofinancement de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie).
Les particuliers peuvent bénéficier ainsi d’aides financières pour l’achat et l’installation de nouveaux appareils de chauffage au bois performants, pouvant aller de 500€ à 4 000€ selon les territoires. Les aides sont généralement soumises à des critères d’éligibilité, comme le type d’appareil, le niveau de performance, le revenu du ménage et la localisation du logement.
L'importance des études de préfiguration
Avant de mettre en place leur Fonds Air Bois, les collectivités locales doivent réaliser une première étude de préfiguration. Cette étude permet :
- D’identifier le parc de chauffage au bois : déterminer le nombre et le type d’appareils de chauffage au bois existants sur le territoire.
- D’analyser les pratiques d’utilisation : comprendre les habitudes des utilisateurs en matière de chauffage au bois et d’approvisionnement en bois.
- D’évaluer le potentiel de renouvellement : estimer le nombre d’appareils non performants susceptibles d’être remplacés par des appareils plus écologiques.
- De dimensionner le fonds : déterminer le budget nécessaire pour financer les aides et les actions d’accompagnement du fonds (ETP nécessaire pour l’animation du Fonds).
- De définir les critères d’éligibilité : élaborer des critères d’éligibilité adaptés au contexte local et aux objectifs du fonds (avec des possibles critères supplémentaires comme le niveau de revenu ou le type d’appareils choisi).
- D’identifier les partenaires : détecter les professionnels et les associations susceptibles de collaborer à la mise en place du Fonds.
Comment nous intervenons pour la réalisation d'une étude de préfiguration ?
Confier la réalisation de ces études à des cabinets spécialisés comme Visionary et Stratergie, qui ont déjà réalisé ensemble plus d’une dizaine d’études de préfiguration sur le territoire français, permet de s’appuyer sur une méthodologie éprouvée et surtout comparative entre les territoires, se basant sur :
- Un échantillonnage rigoureux : l’étude est menée auprès d’un échantillon de ménages représentatif du territoire, ce qui permet d’extrapoler les résultats à l’ensemble de la population.
- Une enquête quantitative multicanale : l’étude combine une enquête téléphonique et une enquête en ligne pour maximiser la participation des ménages et obtenir un nombre de réponses suffisant, et des profils de répondants variés.
- Un questionnaire adapté : le questionnaire est adapté au contexte local et aux objectifs de l’étude, avec des questions spécifiques sur les caractéristiques du logement, les équipements de chauffage au bois, les pratiques d’utilisation et les motivations des utilisateurs. Les études de préfiguration inclus ainsi parfois un volet sur le brûlage à l’air libre des déchets verts, eux aussi pouvant affecter la qualité de l’air.
- Des analyses statistiques poussées : les données collectées sont analysées à l’aide d’outils statistiques pour identifier les comportements et usages des ménages, les facteurs clés et les corrélations.
- La production de scénarios de dimensionnement : l’étude in fine propose plusieurs scénarios de dimensionnement du fonds, en fonction des enjeux de taux de renouvellement, des moyens humains et du budget disponible.
- Une proposition de benchmarking : pour chaque étude nos cabinets positionnent les résultats de l’étude de préfiguration sur les principaux indicateurs clés (nombre d’appareils, taux de renouvellement, leviers et freins au changement d’appareil…). Les collectivités locales peuvent ainsi situer leurs territoires par rapport à d’autres en avance sur la mise en place de leur Fonds et ayant donc l’expérience de leur Fonds. Cela permet d’aider à la prise de décision sur les critères d’éligibilités ou encore les scénarios proposés.
- L’accompagnement des collectivités jusqu’à la réponse à l’appel à projets à soumettre à l’ADEME : nos équipes accompagnent les collectivités locales tout au long du processus de mise en place du Fonds, de la phase de préfiguration au dépôt du dossier de candidatures à l’appel à projets.
Conclusion
L’enjeu de la qualité de l’air en France, en particulier en ce qui concerne les particules PM2,5, est un défi de taille. Les actions sur le chauffage domestique au bois avec l’essor des Fonds Air Bois se positionnent comme une réponse stratégique à cette problématique pour accompagner la transition écologique. En s’appuyant sur des études de préfiguration rigoureuses réalisés par des cabinets tels que Visionary Conseil et Stratergie, les collectivités peuvent non seulement mieux comprendre la situation locale mais également mettre en place des solutions concrètes et efficaces pour améliorer la qualité de l’air.
Autres ressources / en savoir plus
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